Enfants du malheur! : les bagnes d'enfants

H. Danjou

L'histoire de lieux maudits nommés colonies pénitentiaires, maisons de redressement, maisons de correction. A la colonie du Luc (Gard), à celles de la Loge (Cher), du Mont Saint-Michel (Manche), d'Aniane (Hérault), Belle Ile en Mer, Cadillac (Gironde), Doullens (Sommes), Chanteloup (Yvelines), Mettray (Indre), partout la même férocité, quel que soit l'époque ou le régime. Les premières maisons d'incarcération du XVIIIe siècle offraient un cadre qui dépasse l'imagination. Si l'amputation de la main pour les parricides fut abolie en 1832, la liste des supplices restait longue. Qui punit-on dans ces établissements? Des mineurs coupables de vols, souvent des vols alimentaires ou se livrant à la prostitution. Ceux que les pouvoirs appellent les " classes dangereuses ". Les vagabonds et tous ceux qui échappent au contrôle des familles, des patrons et du clergé sont dans le collimateur. Ils ne sont pas les seuls. Orphelins, pauvres, chapardeurs : dans l'esprit du législateur, si ces gamins ne sont pas encore délinquants, ils le deviendront un jour ou l'autre. De la promiscuité enfants/adultes où prospèrent toutes sortes de crimes aux règlements monstrueux calqués sur la barbarie militaire, en passant par le sadisme des geôliers, le travail forcé, les oubliettes, les maladies et autres horreurs, les monstruosités sont toujours justifiées au nom de la morale républicaine ou de la religion : la rédemption par la punition. La logique de la répression et de l'enfermement a tellement été contreproductive. et dénoncée par quelques esprits éclairés, que l'évidence de la prévention et de l'éducatif s'est enfin, peu à peu, imposée à la République. Ce témoignage d'abord publié sous forme de feuilleton dans Délabre dans les années 30 est d'une écriture très actuelle. A l'heure où la question sécuritaire revient au galop dans les discours, il n'est pas inutile de se souvenir des heures sombres des dogmatismes moraux et religieux qui bâtirent les tragiques bagnes d'enfants.

specificaties

praktische informatie

Boekcode
IHLIA Homodok cat. (danjo/enf) kluis b niet uitleenbaar
Taal publicatie
fre [Frans]
Hoofdtitel
Enfants du malheur! : les bagnes d'enfants
Algemene materiaalaanduiding
2 [Boek]
Eerste verantwoordelijke
Henri Danjou
Plaats van uitgave
Paris
Uitgever
Jaar van uitgave
1932
Pagina's
249 p
Auteur Achternaam
Danjou
Auteur Voornaam
H.
Prod country
frankrijk
Samenvatting - Tekst
L'histoire de lieux maudits nommés colonies pénitentiaires, maisons de redressement, maisons de correction. A la colonie du Luc (Gard), à celles de la Loge (Cher), du Mont Saint-Michel (Manche), d'Aniane (Hérault), Belle Ile en Mer, Cadillac (Gironde), Doullens (Sommes), Chanteloup (Yvelines), Mettray (Indre), partout la même férocité, quel que soit l'époque ou le régime. Les premières maisons d'incarcération du XVIIIe siècle offraient un cadre qui dépasse l'imagination. Si l'amputation de la main pour les parricides fut abolie en 1832, la liste des supplices restait longue. Qui punit-on dans ces établissements? Des mineurs coupables de vols, souvent des vols alimentaires ou se livrant à la prostitution. Ceux que les pouvoirs appellent les " classes dangereuses ". Les vagabonds et tous ceux qui échappent au contrôle des familles, des patrons et du clergé sont dans le collimateur. Ils ne sont pas les seuls. Orphelins, pauvres, chapardeurs : dans l'esprit du législateur, si ces gamins ne sont pas encore délinquants, ils le deviendront un jour ou l'autre. De la promiscuité enfants/adultes où prospèrent toutes sortes de crimes aux règlements monstrueux calqués sur la barbarie militaire, en passant par le sadisme des geôliers, le travail forcé, les oubliettes, les maladies et autres horreurs, les monstruosités sont toujours justifiées au nom de la morale républicaine ou de la religion : la rédemption par la punition. La logique de la répression et de l'enfermement a tellement été contreproductive. et dénoncée par quelques esprits éclairés, que l'évidence de la prévention et de l'éducatif s'est enfin, peu à peu, imposée à la République. Ce témoignage d'abord publié sous forme de feuilleton dans Délabre dans les années 30 est d'une écriture très actuelle. A l'heure où la question sécuritaire revient au galop dans les discours, il n'est pas inutile de se souvenir des heures sombres des dogmatismes moraux et religieux qui bâtirent les tragiques bagnes d'enfants.

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